Informations pratiques
Pas de visa exigé pour les Français pour un séjour de moins de 3 mois : juste le passeport valable 3 mois (officiellement la carte d’identité suffit). La réciproque n’est pas vraie, les turcs ont eux besoin d’un visa…).
Pour les Suisses idem. Canadiens et Belges ont besoin d’un visa délivré à l’arrivée dans le pays et valable 3 mois (15€). Passés 90 jours on doit sortir du pays pour 90 jours avant de revenir (nouvelle loi depuis février 2012).
On peut trouver des vols depuis Paris, Lyon, Marseille et Nice pour des prix intéressants, notamment avec Air France, Turkish Airline Lufthansa, Austrian, ou Swiss Air: Marseille-Istanbul direct pour moins de 180€ avec la Turkish Airline(aller/retour hors saison). Une autre solution est d’y aller avec son véhicule en traversant l’Italie et prendre un ferry pour Istanbul (assez cher). Sinon on peut aller aussi à Istanbul en car (20h de trajet) en faisant un stop à Sofia en Bulgarie. Personnellement j’ai aussi pris le chemin des écoliers en passant par la Crète, ce qui était étonnamment économique: 150€ Paris-Héraklion (Transavia), puis deux bateaux pour aller à Marmaris via Rhodes: 60€.
Il y a pléthore d’hôtels, campings et pensions partout en Turquie. Sur la côte beaucoup ferment début novembre mais il y a toujours un endroit ouvert et il n’est pas besoin de réserver, on est souvent le seul client. Les prix peuvent se négocier, surtout si on reste plus d’un jour. Dans les grandes villes le marchandage est moins évident, faire attention qu’il n’y ait pas une foire ou un évènement quelconque qui emplisse les hotels.
Au niveau de la qualité, il y a le pire et le meilleur, sans rapport vraiment avec le prix. C’est plutôt la concurrence qui fait ou non monter le niveau de qualité des établissements.
A noter une particularité du couchage turc: draps et couvertures ne se bordent pas, ils sont de dimension juste supérieure au matelas. Le drap du dessus est souvent en coton matelassé, un peu comme une serviette éponge.
C’est certainement un reliquat du couchage des ancêtres nomades.
A Istanbul le quartier qui propose le plus de choix d’hôtels est le quartier de la mosquée Sultanahmet, une offre allant du 0 étoile au 5 étoiles (dont Four Seasons, la fameuse prison de Midnight Express réhabilitée).
A noter l’existence de « Boutique Hotels »: ce sont des hôtels de charme (niveau de prix 4 étoiles), établis dans des konaks ou autres types de demeures traditionnelles (Cappadoce, Mardin, Amasya…).
La Turquie se distingue des autres pays musulmans par sa tolérance vis à vis de l’alcool, on trouve donc sans problème des bars servant de l’alcool dans les villes et villages fréquentés par les touristes. De plus de nombreux kiosques et épiceries en vendent.
Le vin est plus rare et en général de médiocre qualité, même dans les restaurants.
La bière nationale s’appelle Efes et on ne demande jamais « bir bira » pour commander une bière, mais « bir efes ». Sauf bien sûr si on veut une autre marque, à savoir Tuborg et Heineken le plus souvent. Le standard est la pinte (1/2 litre), bien fraîche. C’est l’occasion de manger des mezzes, invention libanaise qui est adoptée dans tout le Moyen-Orient.
A propos de grignotage, tous les matins tout bon turc se doit de manger un simit, petit pain croustillant au sésame en forme de couronne (délicieux quand il est frais). En savoir plus sur le simit.
Oubliez le café turc, il a disparu du quotidien des turcs. C’est le thé (çay) qui est la boisson nationale. C’est un thé noir cultivé sur la côte de la Mer Noire et il se boit dans de petits verres en forme de tulipe. Les turcs en boivent toute la journée, serveur de thé est une profession très répandue partout, ils parcourent toute la journée les souks et les trottoirs des villes avec leur plateau suspendu portant les verres-tulipe. C’est un mode de vie et un rite de bienvenue notamment chez les commerçants. On boit du thé à tout bout de champ et à toute occasion. Il accompagne aussi le narguilé. En savoir plus sur le thé turc.
Le narguilé est de plus en plus prisé aussi bien par les vieux turcs que par les jeunes. Commander un narguilé et un verre de thé, c’est l’assurance d’un moment tranquille à la terrasse d’un café ou dans un bar à narguilé, seul ou à plusieurs.
Attention : les réglementations « moralisantes » se durcissent :
* depuis le 19 juillet 2009 il est interdit de fumer dans les bars et tous autres lieux publics (69 livres d’amende pour les contrevenants). Bonne nouvelle, les salons à narguilé ne sont pas concernés.
* depuis le 9 septembre 2013 la vente d’alcool est interdite dans toute la Turquie à partir de 22h jusqu’à 6h. Les restaurants ne seraient pas concernés pour l’instant. En savoir plus sur le narguilé.
Les cafés et salons de thé sont les lieux idéaux pour passer du bon temps, à boire du thé, fumer un narguileh mais aussi jouer.
Les turcs aiment bien jouer (les loteries ont un gros succès), leurs jeux préférés sont le Tavla et le Okey.
Le tavla est la variante turque du backgammon et est très populaire.
Le okey est l’équivalent du rami mais avec des tuiles à numéros posés sur des chevalets comme au scrabble. Il faut faire des suites, des brelans et des carrés.
Le budget du voyageur est mis à mal par les tarifs des musées et sites archéologiques: je crois que c’est le premier poste de dépenses, après l’hôtel. Quand j’y suis allé les tarifs avaient été relevés de 30 à 50% et ils sont semble-t-il actualisés fréquemment. Les autochtones ne payent pas le même prix, ils n’en n’auraient pour la plupart pas les moyens. Exemples de prix d’entrée hiver 2008: 20TL l’acropole de Pergame, 15 TL Ste Sophie à Istanbul.
Les turcs bénéficient d’une carte de réduction (Kart Müze) valable dans énormément de sites et musées à travers le pays.
Les étrangers n’y ont pas droit mais peuvent acheter à Istanbul une carte « Museum Pass Istanbul » (72TL, validité 72h) qui permet d’entrer dans les musées ci-dessous gratuitement et surtout sans faire la queue. De plus elle permet des réductions dans d’autres sites (20% pour la Tour Sapphire, 20% pour la Tour Kızkulesi).
Chora Museum, Hagia Sophia Museum, Topkapı Palace Museum & Harem Apartments, Istanbul Archaeological Museums, Istanbul Mosaic Museum, Museum of Turkish and İslamic Arts
Le randonneur est aux anges en Turquie. De nombreuses ballades sont possibles partout et de tous niveaux. Même les villes se prêtent à la marche: traverser Istanbul dans tous les sens à pied est la meilleure façon d’appréhender la ville. Idem pour Izmir.
Mais un parcours sort du lot : la Voie Lycienne, qui relie Fethiye à Antalya, est un chemin de randonnée sublime, pas toujours facile mais qui permet de connaître la côte lycienne en profondeur en alliant marche, baignade, rencontre avec les habitants des villages reculés et visites de nombreux sites archéologiques.
Une autre randonnée est aussi à faire, les Chemins de St Paul, plus à l’intérieur du pays (voir la page des liens).
La Cappadoce se prête aussi merveilleusement à la marche dans des paysages merveilleux, c’est toujours sans difficulté (hormis pendant l’été à cause de la chaleur).
Il y a beaucoup de choses que l’on peut ramener de Turquie.
Je liste ici en vrac: les kilims (tapis turcs en laine ou soie), les reproductions d’objets et bijoux antiques, les pipes en écume de mer (spécialité d’Eskişehir), la théière turque à deux étages (difficile à trouver en France) et les verres à thé en forme de tulipe, les narguilés, les poteries et céramiques (d’Iznik), les épices et les vêtements (très bon marché), sans oublier foulards et écharpes!
On peut ramener aussi de l’huile d’olive (pas cher mais encombrant), du savon d’Antioche au laurier, des pistaches de Ganziantep, du raki, des « nazar boncuk« .
Il faut se méfier de l’eau du robinet en général et des fontaines dans les villages. A Istanbul l’eau du robinet est certainement potable, ainsi qu’à Bursa et Izmir. Mais dans le doute il est préférable pour l’instant de conserver l’habitude de boire de l’eau en bouteille comme partout ailleurs en Turquie.
Personnellement je n’ai évité aucune nourriture nulle part et m’en suis bien porté, consommant salades, fruits, et brochettes dans la rue et dans les marchés sans précaution particulière.
Il est cependant conseillé d’être vacciné contre les diverses hépatites, la typhoïde et le tétanos, comme chez nous en fait.
Je dirai que le risque le plus grand est le coup de soleil et l’ampoule au pied.
Amener donc une trousse de pharmacie légère avec anti-moustique (il y en a encore en novembre dans le sud), crème solaire protectrice, anti-diarrhéique, comped. Pour le reste on peut le trouver facilement sur place.
C’est une rencontre assez impressionnante dans les campagnes turques. Le chien de berger (Çoban Köpeği) de race Karabaş (tête noire) est à l’âge adulte un mastodonte de près de 70 kg. Le voir devant soi au milieu d’un sentier, qui grogne et qui vous regarde droit dans les yeux, avec son collier garni de pointes acérées, c’est une expérience dont on se rappelle. Sachant que ces chiens étaient utilisés pour la chasse à l’ours et même aux lions dans les temps anciens, mieux vaut obtempérer et faire un détour pour passer au large du troupeau de moutons dont il a la garde.
Chiens de bergers (toujours en liberté) mais aussi chiens errants de diverses sortes, c’est quand même une nuisance à prendre en compte pour tout randonneur, car ils ne sont pas rares, bien que rarement agressifs.
Les femmes voilées sont nombreuses, même à Istanbul. Mais il y a femme voilée et femme voilée, le voile ne se porte pas de la même manière ni pour les même raisons. Affichage d’une appartenance religieuse, soumission aux contraintes sociales du quartier ou du village, adoption vestimentaire pour éviter tout tracas dans la rue ou simple effet de mode, les motifs sont variés.
Les niqabs noires qui ne laissent voir que les yeux (en général soigneusement maquillés) et les burkas sont rares et cantonnées à certains quartiers (Fatih à Istanbul).
Les plus fréquents sont les hijabs cachant seulement cheveux et cou, toujours très colorés. Mis avec de savants plis, de toutes matières et de tous motifs, c’est l’occasion de faire preuve d’élégance.
La Turquie a connu les mêmes problèmes que nous liés au port du voile dans les lieux publics et certaines professions. En 2009 la loi est toujours défavorable au port du voile à l’école, bien qu’un amendement a été adopté pour créer des exceptions.
Le Nazar Boncuk (la perle bleue) est partout présent en Turquie: il est là pour se protéger du mauvais oeil. Fabriqué en général en verre, de couleur bleu turquoise et bleu marine, ainsi que du blanc et parfois avec du jaune. Il se trouve sous forme de bijou, amulette, bibelot, carrelage, peinture. On le trouve partout sur les portes des maisons, le pas de porte des commerces, les murs des restaurants. C’est le premier cadeau offert au bébé à la naissance.
Autres superstitions de la croyance populaire turque:
* si on a la paume de sa main droite qui démange, on recevra de l’argent. Si c’est la gauche, ce sera une perte d’argent..
* l’aboiement d’un chien porte malheur surtout pendant l’appel à la prière.
* rencontrer un lapin sur son chemin est néfaste, par contre celle d’un serpent ou d’un scorpion est positive.
* il est fortement déconseillé de laver son linge le mardi et le samedi, ainsi que balayer sa maison la nuit…
* le mardi ne pas se marier, ni semer dans son champs.
* un bébé né un vendredi soir aura de la chance.
* il ne faut pas cracher dans le feu ni dans l’eau.
La Turquie connait plusieurs climats en rapport avec sa géographie:
* climat continental en Anatolie et dans l’Est, très chaud l’été et très froid l’hiver
* climat méditerranéen sur la côte égéenne et méditerranéenne: été chaud, hiver doux
* climat tempéré au bord de la mer noire, plus humide qu’ailleurs notamment l’hiver
Les hivers les plus doux sont du côté d’Antalya. La température de la mer y passe de 27° l’été à 17° l’hiver.
Prévision météo pour la date ci-dessus d’après http://www.mgm.gov.tr
A chaque fête nationale les rues et bâtiments sont pavoisées de son portrait géant, sur affiches et drapeaux.
Et pourtant il est mort depuis plus de 70 ans!
L’engouement pour cet homme providentiel est une spécificité turque, et l’endoctrinement dès la maternelle n’explique pas tout. Les turcs lui sont semble-t-il réellement reconnaissants d’avoir mis le pays sur les rails de la modernité et d’avoir rapproché la Turquie de l’Occident. Ils lui sont reconnaissants d’avoir rétabli l’amour-propre national mis à mal par la fin de l’empire ottoman et les appétits colonialistes anglais et français. Il est fortement déconseillé de le critiquer quand on est dans le pays (l’insulter est un délit sanctionné par de la prison).
Pierre Loti (écrivain, 1850-1923) a été amoureux d’Istanbul et des turcs, il a toujours été un fervent admirateur et défenseur de la Turquie (ottomane puis républicaine). Il y a connu des aventures amoureuses et rocambolesques qu’il a immortalisé entre autres dans son roman (en grande partie autobiographique) « Aziyadé » qu’il est tout à fait conseillé d’emporter dans ses bagages pour lire sur place. Le héros du roman tombe amoureux d’une concubine de harem entr’aperçue dans la rue, il réussit à la séduire et habite quelque temps avec elle dans le quartier d’Eyüp, en immersion complète dans la ville ottomane. De mauvaises langues disent que le personnage réel qui a inspiré Aziyadé était en fait un jeune homme. De toutes façons l’histoire est belle et on ne peut s’empêcher d’y repenser quand on arpente les rues d’Eyüp, le cimetière et la colline du café Pyerloti.
—> ITINERAIRE POUR SE RENDRE SUR LA TOMBE D’AZIYADE
La lutte contre la rebellion sporadique kurde continue et est lourdement rappelée tous les soirs au journal télévisé. L’entrée hypothétique du pays dans l’Europe, la volonté de jouer un rôle de médiateur dans le conflit israelo-palestinien, son rôle de « modèle » pour les nouvelles démocraties arabes, l’affaire syrienne et l’accès au nucléaire de l’Iran sont aussi dans les préoccupations des medias turcs.
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